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Interview

Stielike : "La Côte d’Ivoire va recueillir les fruits de ses efforts"

jeudi 22 novembre 2007 par NzimaBoy

Lorsque l’on évoque la liste des grands joueurs allemands qui ont porté un jour les couleurs du Real Madrid, difficile de ne pas penser à Uli Stielike. Cette figure très respectée du football allemand fait encore aujourd’hui autorité aux quatre coins du monde, tant par son passé de joueur que par son immense expérience en tant qu’entraîneur.

L’ancien champion d’Europe 1980 et vice champion du monde 1982, a également laissé un très bon souvenir au sein de la fédération allemande de football (DFB), où il a officié à partir de 2000 en tant que responsable de la formation. Depuis le mois de septembre 2006, Stielike, aujourd’hui âgé de 53 ans, a choisi de relever un nouveau défi en prenant la succession du Français Henri Michel au poste de sélectionneur national de la Côte d’Ivoire. Très en vue lors de la Coupe du Monde de la FIFA, Allemagne 2006, les Eléphants comptent désormais sur lui pour les aider à franchir un nouveau palier.

A deux mois de la Coupe d’Afrique des Nations, Ghana 2008 et un peu moins de trois ans de la Coupe du Monde de la FIFA, Afrique du Sud 2010, Stielike revient en exclusivité pour FIFA.com sur les ambitions de son équipe et sur la situation de Didier Drogba. Quatorze mois jour pour jour après sa prise de fonctions, le technicien allemand dresse un premier bilan de son action.

M. Stielike, voilà un peu plus d’un an que vous êtes à la tête de la sélection ivoirienne. A votre arrivée, vous aviez dit souhaiter bâtir une équipe de haut niveau. Où en êtes-vous et comment vivez-vous cette expérience africaine ?

Pour être franc, mon travail ici me procure énormément de satisfaction. Toutefois, j’aimerais préciser un point important : je ne suis pas ici pour construire, mais pour consolider le travail de mes prédécesseurs. Le groupe vit ensemble depuis la Coupe du Monde 2006 et ne demande qu’à poursuivre sa progression.

Dans ce cas, qu’espérez-vous accomplir avec cette équipe ? Sur quels éléments comptez-vous vous appuyer et quels sont les domaines où la Côte d’Ivoire peut encore progresser ?

Ici, je dispose de nombreux joueurs de talent. Désormais, nous devons nous appliquer à canaliser ce talent pour obtenir de meilleurs résultats.

La Coupedu Monde de la FIFA, Afrique du Sud 2010 se profile déjà à l’horizon. Comment envisagez-vous cette compétition ?

Auparavant, nous allons disputer la Coupe d’Afrique des Nations 2008 au Ghana. C’est tout ce qui m’intéresse dans l’immédiat. Notre objectif est de faire toujours mieux, mais il ne vous aura pas échappé que nous sommes déjà vice-champions d’Afrique. La marge de progression est donc relativement limitée, il ne sera pas facile de faire mieux. En revanche, la situation est différente en ce qui concerne la Coupe du Monde. En 2006, nous avions été éliminés dès le premier tour. Malgré les commentaires flatteurs, nous pouvons encore progresser. La Côte d’Ivoire va bientôt recueillir les fruits de ses efforts.

Votre compatriote Berti Vogts, aujourd’hui sélectionneur du Nigeria, a récemment déclaré à FIFA.com qu’il s’attendait à retrouver deux équipes africaines en demi-finales d’Afrique du Sud 2010. Partagez-vous cette opinion ?

Oui, sur cette question, je partage tout à fait les idées de Berti Vogts.

Comment vivez-vous cette expérience sur le plan personnel ? Etes-vous enthousiaste à l’idée de mener un pays comme la Côte d’Ivoire lors de la prochaine Coupe du Monde de la FIFA en Afrique du Sud ?

Dans un premier temps, je préfère me concentrer sur la CAN au Ghana. Comme je vous l’ai dit, il ne me sera pas facile de faire mieux qu’il y a deux ans. La Coupe du Monde, c’est une toute autre affaire. Mon contrat court jusqu’en février. Il sera temps de penser à l’avenir à ce moment-là. Mais, bien entendu, je serais ravi de poursuivre l’aventure avec la Côte d’Ivoire. Le fait de diriger une sélection africaine est tout à fait passionnant.

Selon vous, quelle importance revêt cette première Coupe du Monde de la FIFA africaine pour tous ceux qui vivent sur ce continent ?

Je crois qu’il s’agit d’un événement très important, pas seulement pour l’Afrique du Sud mais pour tout le continent. Quand je vois le travail effectué par les organisateurs au niveau des infrastructures, je me dis que le peuple sud-africain continuera encore longtemps à tirer les bénéfices de cette compétition.

La majorité des internationaux ivoiriens évoluent aujourd’hui en Europe. Voyez-vous cela comme un avantage ?

Oui, car cela me permet de les observer régulièrement. On peut dire que les vingt-cinq meilleurs joueurs ivoiriens jouent pratiquement tous en Europe. En outre, nous organisons régulièrement des rencontres amicales avec des équipes européennes. Cela nous fait donc gagner du temps.

Didier Drogba, votre meilleur joueur, accumule les performances de très haut niveau. A votre avis, possède-t-il le potentiel nécessaire pour conduire la Côte d’Ivoire vers les sommets du football international ?

Lorsqu’il est à son meilleur niveau, il reste pour moi l’un des attaquants les plus efficaces au monde. Par ailleurs, il possède le charisme indispensable pour être un véritable meneur sur le terrain. Cependant, il ne faut pas oublier que Drogba n’est rien sans ses coéquipiers. Tout ne tourne pas autour de lui. Nous aurions tort de faire reposer tous nos espoirs sur un seul et unique joueur.

Source : Fifa.com


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