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Kanga Akalé en prêt à l’OM

dimanche 6 janvier 2008 par NzimaBoy

Gautier Kanga Akalé est né il y a 26 ans à Abidjan. Durant son enfance, il prend goût au football à Yopougon, le grand quartier populaire de la ville. Le ballon rond devient une affaire plus sérieuse quand il intègre les rangs du Stella Club d’Adjamé en 1996. Ses performances lui permettent d’honorer ses premières sélections en équipe nationale junior de la Côte d’Ivoire. Après un match qualificatif pour la CAN juniors, un agent lui propose de faire le grand saut vers l’Europe. Le jeune Akalé a alors 17 ans et des rêves plein la tête : il n’hésite pas une seconde et accepte de suivre l’agent qui le fait signer… en Suisse ! Et plus précisément au FC Sion. Le dépaysement est terrible pour l’Ivoirien qui débarque en plein mois de janvier.

De la Côte d’Ivoire... à la Suisse !

Akalé doit d’abord démontrer son potentiel avec l’équipe réserve de Sion avant d’intégrer l’équipe première. Mais après six mois, Akalé n’a toujours pas joué le moindre match avec les pros. Il en parle alors à son agent qui lui fait passer un test au FC Zurich. Essai concluant. Il passera trois ans et demi à Zurich. Durant ses deux premières saisons, il est encore remplaçant mais s’impose lors de ses deux dernières saisons comme titulaire sur l’aile gauche de l’attaque suisse. Entre temps, il est appelé en équipe nationale de la Côte d’Ivoire pour la première fois par Robert Nouzaret, en août 2001. Mais il honorera sa première sélection qu’en février 2003, contre le Cameroun.

Guy Roux le repère

Quelques mois auparavant, en décembre 2002, un émissaire de l’AJ Auxerre vient le voir et lui dit que Guy Roux veut le faire venir au mercato d’hiver. Là encore, Akalé n’hésite pas : "Etant donné que j’avais tellement envie de quitter la Suisse, j’ai toute de suite sauté sur l’occasion. La Suisse n’était pas la destination de mon choix, c’est le sort qui a voulu que j’y transite" explique à l’époque le joueur. Akalé est donc transféré à Auxerre où il signe un contrat de 4 ans et demi. Guy Roux veut faire de lui le successeur de Khalilou Fadiga dans le couloir gauche : "Khalilou a encore une année de contrat mais nous sommes d’accord pour le laisser partir. En six mois, Akale aura le temps de s’adapter" indique l’entraîneur bourguignon lors de la signature de l’Ivoirien.

Le successeur de Fadiga

Conscient qu’il ne sera pas tout de suite titulaire, Akalé fait dans un premier temps profil bas et joue quelques bouts de matchs. Il aura l’honneur quand même de participer à la victoire de l’AJA en finale de la coupe de France contre le PSG (2-1) en mai 2003. Durant l’été, Fadiga part comme prévu et Akalé devient titulaire. Mais ses performances sont assez irrégulières et il alterne alors les matchs sur le banc et les matchs sur le terrain. Il inscrit cependant 4 buts et offre surtout de bonnes passes décisives pour un certain Djibril Cissé, meilleur buteur de la Ligue 1 (26 buts). Akalé est ainsi le pendant à gauche de Bonaventure Kalou qui lui aussi fait des merveilles en attaque.

Une superbe saison 2004/2005

La saison suivante, Cissé s’envole pour Liverpool et le trio Akalé-Kalou-Cissé devient le trio Akalé-Kalou-Benjani. Grâce à cette attaque de feu, Auxerre s’adjuge une nouvelle coupe de France en battant Sedan en finale (2-1). Akalé offre le but de la victoire dans les arrêts de jeu à Kalou et finit donc en beauté une saison pleine où il est devenu titulaire indiscutable dans la formation auxerroise. Son sens du dribble, sa capacité à bien occuper le couloir gauche, son altruisme font de lui un ailier redoutable.

Niveau mental, malgré une certaine nonchalance, l’Ivoirien assure qu’il fait les efforts nécessaires : "Certains disaient que j’étais un joueur moyen et que je n’étais pas celui que les gens attendaient. Tout cela me motivait et m’incitait à l’effort, je travaille durement pour rehausser à chaque match mon niveau de jeu" déclarait-il alors. Akalé a en effet franchi un palier avec Auxerre, et en sélection aussi où il connaît le bonheur de la qualification pour le Mondial 2006.

Guy Roux s’en va, Akalé cale

La saison 2005-2006 sera moins brillante et coïncide avec le départ de Guy Roux, remplacé par Jacques Santini à la tête du club bourguignon. Akalé réalise des prestations mitigées mais pense aussi aux échéances avec les Éléphants de la Côte d’Ivoire. La CAN 2006 avec une finale perdue contre l’Égypte et surtout le Mondial 2006 avec une aventure qui s’arrête aux portes des 8es de finale. Une expérience qui va rebooster le joueur : "Ça m’a beaucoup apporté. Jouer contre l’Argentine, la Hollande et la Serbie, face à des joueurs comme Crespo, j’ai beaucoup appris. J’ai pu jouer et ça m’a apporté énormément mentalement. Ça m’a décomplexé. Si j’ai participé à la Coupe du Monde, c’est que je peux faire beaucoup de choses" disait-il alors.

Le passeur est aussi buteur

Et Akalé va le prouver : il explose lors de la saison 2006-2007 avec Jean Fernandez aux commandes de l’AJA. Malgré le mauvais classement de l’équipe, Akalé lui s’impose comme le leader offensif de l’AJA. Il finit avec 9 buts marqués et 6 passes décisives délivrées. Il est même élu meilleur buteur du mois de décembre 2006. Celui qui privilégiait toujours la passe au lieu du tir se plaît à se découvrir plus égoïste. Dans un système de jeu différent (un meneur de jeu et trois attaquants) Akalé prend enfin des risques : "J’ai plus de responsabilités. Je fais partie des anciens. Le système de Jean Fernandez m’oblige à aller plus souvent dans la surface de réparation. Et quand tu marques un but, tu y prends goût. Ça donne envie d’en marquer d’autres et me donne confiance" déclarait-il.

Ambitieux à Lens

A l’issue de cette saison réussie, Akalé ressent le besoin de changer d’air après quatre ans et demi passés dans l’Yonne. Lors du mercato, il est approché par Toulouse et… l’OM, mais au dernier moment il opte finalement pour Lens. L’appel de Guy Roux. Celui qui est intronisé entraîneur du Racing arrive à convaincre son ancien protégé de le suivre dans le Nord. Lens débourse 4,5 millions d’euros pour s’attacher les services de l’international ivoirien. Akalé retrouve aussi Kalou ainsi qu’un autre Ivoirien, Aruna Dindane. Le trio promet beaucoup. De son côté, Akalé pense franchir un palier en signant à Lens.

Une descente aux enfers

Ses débuts sous le maillot lensois sont plutôt réussis. Fin juillet, il qualifie Lens en coupe UEFA en signant un doublé contre les Ukrainiens d’Odessa en Intertoto. Mais le mois d’août très poussif en championnat de la formation nordiste précipite le départ surprise de Guy Roux. Jean-Pierre Papin le remplace et très vite Akalé va se retrouver sur le banc. Ses prestations ne conviennent pas à JPP et s’en suit de longs mois de galère pour Akalé. L’Ivoirien qui n’a plus été titulaire depuis la fin octobre et qui n’a plus joué depuis la fin novembre perd également sa place en équipe nationale. Barré par Aruna Koné depuis quelques temps, Akalé n’est plus appelé par Ulrich Stielike le nouveau sélectionneur des Éléphants. A la fin de l’année, Akalé apprendra qu’il n’est pas retenu pour la CAN 2008. Une déception de plus pour lui. L’ancien Auxerrois attend donc avec impatience le mercato d’hiver...

L’OM le repêche

L’OM qui recherche un joueur pour occuper le couloir gauche ne traîne pas à contacter Akalé, dont le profil plaît depuis longtemps à José Anigo. La perceptive de renouer le duo Akalé-Cissé quand Mamadou Niang sera à la CAN fait son chemin dans la tête des dirigeants olympiens. Ces derniers demandent un prêt de six mois à leurs homologues lensois. Lesquels d’abord réticents acceptent la proposition marseillaise : Akalé est officiellement prêté six mois à l’OM, avec une option d’achat à la fin de saison d’environ 3 millions d’euros.

Six mois pour convaincre

L’Ivoirien devra donc rapidement convaincre le public du Vélodrome et montrer qu’il peut retrouver son niveau d’Auxerre. Dans un premier temps, il va d’abord devoir retrouver le rythme de la compétition. Ensuite, il sera mis en concurrence avec notamment Boudewijn Zenden à gauche, même si Akalé présente l’avantage de pouvoir évoluer également à droite ou en position de second attaquant. "Je pense jouer sur le côté gauche, là où ils m’ont expliqué chercher un joueur percutant, capable d’éliminer l’adversaire comme je le faisais à Auxerre. L’OM me fait confiance. En retour, je me dois d’être bon. C’est une chance de pouvoir montrer à Marseille ce que je sais faire. Je n’ai pas perdu mon foot en quatre mois" a déclaré Akalé en débarquant à l’OM. Il a six mois pour le retrouver…

Source : lephoceen.fr


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